Les douleurs gynécologiques font partie de la vie de nombreuses femmes, qu’il s’agisse de règles douloureuses, d’endométriose, de syndromes prémenstruels ou de gênes chroniques.
Souvent minimisées ou considérées comme « normales », elles peuvent pourtant impacter profondément le quotidien, l’énergie et le moral.
La naturopathie, en complément de la médecine conventionnelle, propose une approche globale visant à comprendre les causes, soulager les symptômes et rétablir l’équilibre naturel du corps.
Alimentation, plantes médicinales, gestion du stress et hygiène de vie sont autant d’outils pour accompagner la femme vers plus de confort et de vitalité.

Définitions
Je voulais tout d’ abord éclaircir des termes que nous entendons régulièrement : maladie féminines et maladies gynécologiques
Une maladie féminine désigne toute affection qui touche spécifiquement l’appareil reproducteur ou la santé globale de la femme, en lien avec ses caractéristiques biologiques et hormonales.
Une maladie gynécologique se rapporte plus précisément aux troubles affectant l’appareil génital féminin : vulve, vagin, col de l’utérus, utérus, trompes de Fallope et ovaires.
Ces maladies peuvent être bénignes (ex. : kystes ovariens fonctionnels, fibromes utérins) ou plus graves (ex. : cancers gynécologiques, infections pelviennes).
Elles peuvent résulter de causes infectieuses, hormonales, tumorales, inflammatoires ou fonctionnelles, et avoir un impact important sur la fertilité, la vie sexuelle et la qualité de vie.
La prévention, le dépistage précoce et la prise en charge adaptée occupent une place centrale en gynécologie, car ces affections, souvent silencieuses à leurs débuts, peuvent évoluer et entraîner des complications si elles ne sont pas traitées à temps.
Rentrons dans le sujet….

Les maladies de la femme
Les maladies de la femme constituent un domaine vaste et complexe de la médecine, reflétant la spécificité biologique et physiologique du corps féminin. Au-delà des différences anatomiques évidentes, les femmes présentent des particularités hormonales et métaboliques qui influencent leur santé tout au long de leur vie, de l’adolescence à la ménopause, en passant par les années de fertilité.
Les maladies féminines sont un ensemble de troubles de santé qui présentent une prévalence ou une manifestation particulière chez les femmes, voire les touchent spécifiquement, en raison de leur anatomie, leur physiologie ou leurs caractéristiques hormonales uniques. Elles incluent une grande variété de pathologies allant des troubles gynécologiques et reproductifs aux problèmes de santé psychique et métabolique.

Femmes et hommes, pourquoi ces différences en termes de santé ?
Les différences entre les femmes et les hommes en termes de santé incluent les maladies spécifiques à leur anatomie, comme les pathologies de la prostate chez les hommes et l’endométriose chez les femmes. Les facteurs hormonaux augmentent également le risque de maladies auto-immunes ou d’ostéoporose chez les femmes, par exemple.
Les principales maladies gynécologiques
Une maladie gynécologique est une affection qui touche spécifiquement les organes reproducteurs de la femme (utérus, ovaires, trompes de Fallope, col de l’utérus, etc.).
Ces pathologies peuvent varier en gravité et en nature, allant des troubles bénins, comme les fibromes utérins, à des maladies plus graves telles que le cancer des ovaires ou du col de l’utérus.
Les différentes maladies :
- Maladies sexuellement transmissibles (MST ou IST) : VIH, morpions, syphilis, herpès…
- Cancers: cancer de l’endomètre, cancer du col de l’utérus
- Inflammation: vaginite, vulvovaginite
- Règles douloureuses: dysménorrhée, endométriose…
Voyons plus en détails….
L’endométriose
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche une femme en âge de procréer sur dix, en France. Elle se caractérise par la présence anormale de tissu endométrial (tissu recouvrant la paroi utérine) en dehors de l’utérus et peut atteindre les ovaires, les trompes, la vessie, la paroi du rectum ou encore le péritoine (membrane qui recouvre l’abdomen et maintient les organes qu’il contient). La maladie provoque généralement des douleurs, parfois invalidantes, essentiellement en période de règles ou durant les rapports sexuels et peut entraîner une infertilité.
Le syndrome des ovaires polykystiques
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la pathologie la plus fréquente chez la femme en âge de procréer. Elle est due à un dérèglement hormonal et se traduit par une production anormalement élevée d’androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produits chez la femme en petite quantité.
Les symptômes de la maladie sont généralement des cycles menstruels irréguliers, voire l’absence de règles, une hyperpilosité ou hirsutisme, de l’acné et une chute des cheveux. Ce syndrome peut provoquer des troubles de la fertilité, mais aussi augmenter le risque de diabète de type 2 et d’hypertension artérielle.
Le cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus est dû, dans plus de 95 % des cas, à un virus, le papillomavirus humain (HPV), se transmettant par voie sexuelle. L’infection touche 9 personnes sur 10, mais, en général, le virus est naturellement éliminé par le système immunitaire. Lorsqu’il ne l’est pas et persiste plusieurs années, il finit par entraîner des anomalies cellulaires (lésions précancéreuses) qui peuvent disparaître spontanément, mais aussi évoluer en cancer.
Les symptômes se révèlent généralement tard et peuvent se manifester par des saignements entre les périodes de règles, après un rapport sexuel ou après la ménopause, des douleurs dans la zone pelvienne, les jambes ou le dos, des pertes vaginales plus importantes, voire malodorantes. La vaccination des jeunes filles âgées de 11 à 14 ans permet de prévenir la maladie.
Le cancer des ovaires
Le cancer des ovaires se développe à partir des différentes cellules qui le composent. L’un des principaux facteurs de risque dans la survenue d’un cancer des ovaires est la présence d’une anomalie génétique, mais l’âge, le surpoids, l’obésité, les règles précoces, la ménopause tardive ou l’absence de grossesse peuvent également augmenter le risque de le développer.
Le cancer des ovaires reste longtemps silencieux et n’est donc généralement diagnostiqué qu’à un stade avancé. Cependant, certains symptômes peuvent alerter. Il peut s’agit d’une gêne abdominale, d’une augmentation du volume de l’abdomen, de troubles urinaires et digestifs, de douleurs pelviennes et lombaires, de saignements ou pertes vaginales anormales, de tensions dans les seins, d’une fatigue générale, d’une perte de poids.
Le fibrome utérin
Le fibrome utérin, fibromyome ou myome, est une tumeur bénigne des muscles lisses de l’utérus qui, dans 80 %, ne présente pas de symptômes et ne justifie pas de traitement. Il est dû à la prolifération des cellules musculaires qui forment des nodules, les fibromes, variant de la taille d’une groseille à celle d’un pamplemousse. Le développement du fibrome étant lié aux hormones stéroïdes de l’ovaire (œstrogène et progestérone), il est donc très rare avant les premières règles et régresse après la ménopause. Il s’agit en revanche de la tumeur pelvienne la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer.
Certains fibromes sont à l’origine de symptômes tels que des douleurs pelviennes, essentiellement durant les rapports sexuels, des saignements en dehors des règles ou une envie plus fréquente d’uriner. Des facteurs comme l’hérédité ou l’importance des sécrétions hormonales peuvent accentuer les risques de le développer.
Les cystites et infections urinaires
La cystite est une infection urinaire fréquente chez la femme et généralement sans gravité lorsqu’elle est traitée. Cette maladie est due, dans 90 % des cas, à une bactérie présente dans le tube digestif qui pénètre dans l’urètre pour coloniser la vessie par la suite. Elle provoque des symptômes comme des envies pressantes et fréquentes d’uriner, des douleurs ou sensations de brûlure en urinant, des urines troubles et dégageant une odeur inhabituelle, éventuellement une fièvre légère (moins de 38 °C).
L’ostéoporose
L’ostéoporose est une pathologie qui affecte le squelette et est due au vieillissement. Elle se caractérise par une diminution accélérée de la masse osseuse. Les os fragilisés sont alors plus sujets aux fractures (poignets, vertèbres, col du fémur, notamment). Outre les fractures, l’ostéoporose ne provoque pas de symptômes. Certains facteurs de risque peuvent toutefois amener le médecin à proposer un dépistage (âge, antécédents familiaux, absence d’activité physique, tabagisme, etc.). Cette maladie touche une femme sur trois après la ménopause.
Les symptômes d’une maladie gynécologique
Il existe différents symptômes qui doivent vous alerter :
- Douleurs pelviennes
- Règles très douloureuses
- Saignements vaginaux anormaux
- Douleurs pendant des rapports sexuels
- Démangeaisons
- Lésions cutanées sur le vagin
Si vous ressentez un de ces symptômes, il est important de consulter un médecin ou un gynécologue le plus rapidement possible afin d’éviter toutes complications plus graves. Beaucoup plus de femmes que l’on ne pense, sont touchées par ces phénomènes. Bien heureusement, ils peuvent être guéris dans la majorité des cas.

La naturopathie, une aide pour soigner vos problèmes gynécologiques
La naturopathie est un très bon moyen complémentaire à la médecine « classique » de soigner ses problèmes génitaux. En effet, les plantes disposent de nombreux bienfaits qui permettent de guérir de nombreuses pathologies.
Aromathérapie :
L’aromathérapie est une médecine naturelle qui utilise les bénéfices des huiles essentielles. Certaines disposent de bienfaits utiles contre les maladies thérapeutiques. Parmi celle-ci, on distingue :
- Huile essentielle d’origan
- Huile essentielle de lavande
- Huile essentielle d’hysope
- Huile essentielle de géranium
- Huile essentielle de cyprès
Ces huiles s’appliquent de différentes manières. Certaines peuvent être appliquées en massages, d’autres sont plus efficaces lorsque vous les respirez. N’hésitez pas à demander conseil à un naturopathe, il saura vous guider sur l’utilisation de l’aromathérapie pour guérir vos troubles gynécologiques.
Vous trouverez facilement ces huiles en pharmacies, parapharmacies et magasins bio.
Alimentation :
Le système génital étant lié au système nerveux, votre régime alimentaire peut donc avoir un impact sur celui-ci.
Il faut donc éviter les produits industriels et trop transformés ainsi que les produits excitants comme l’alcool ou le café.
A contrario, il est recommandé d’ajouter à votre alimentation des fruits et des légumes, plus particulièrement ceux riches en calcium et potassium car ils permettent de réguler votre système nerveux.
De plus , pensez à mettre des aliments anti -inflammatoire ,booster d’ énergie. En médecine chinoise , il existe un mémo pratico pratique pour ces aliments booster : les aliments ROUGES sont des boosters ( betteraves choux, cerises fraises baies de goji……) attention tomates sont acides et viandes rouges sont un aliment inflammatoire
Pour plus d’efficacité, certains compléments alimentaires, comme la spiruline ou gelée royale, peuvent être incorporés dans votre alimentation.
Phytothérapie :
La phytothérapie est une médecine utilisant les plantes et leurs bienfaits sous plusieurs formes : extraits de plantes, poudre, plantes séchées… Pour calmer les douleurs de vos problèmes gynécologiques, vous pouvez consommer :
- Tisanes : camomille, passiflore, pavot de Californie…
- Gingembre
- Feuilles de framboisiers
- Alchémille sous forme de gélules
Relaxation / Yoga :
La relaxation permettra d’apaiser vos douleurs les plus fortes. Vous pouvez effectuer des exercices de cohérence cardiaque ou bien de la méditation. Le principal reste de créer un moment de bien-être pour votre corps.
Le yoga pourra également détendre votre corps et apaiser vos douleurs génitales. De plus, une méthode de yoga spécifique, inventée par Aviva Steiner, permettra de rendre vos règles beaucoup moins douloureuses.
Réflexologie :
La réflexologie est une méthode de massage qui repose sur le principe qu’il existe des zones des pieds et des mains qui correspondent à toutes les structures et organes du corps. Ainsi, un réflexologue pourra soulager vos maladies génitales en massant les zones correspondantes.

Consulter un naturopathe lorsque vous êtes atteint d’une maladie génitale peut être une bonne solution complémentaire à la médecine allopathique.
En conclusion, les douleurs gynécologiques ne doivent jamais être banalisées. Elles sont souvent le signe que le corps cherche à exprimer un déséquilibre, qu’il soit hormonal, inflammatoire, émotionnel ou lié au mode de vie.
La naturopathie, en complément d’un suivi médical approprié, offre des outils naturels pour accompagner la femme dans sa globalité : alimentation adaptée, phytothérapie, gestion du stress, activité physique douce et hygiène de vie harmonieuse.
En écoutant les signaux du corps et en adoptant une approche préventive, il est possible non seulement d’atténuer la douleur, mais aussi de retrouver un équilibre durable et une meilleure qualité de vie.
Prendre soin de sa santé gynécologique, c’est aussi prendre soin de sa féminité et de son bien-être global.
